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Quelques différences entre l’amitié et l’amour

Un ami, quand vous avez besoin de lui il vient, il est là.

Quand vous le sollicitez il ne vous répond pas : « ça tombe mal, j’ai plein de choses à faire, c’est bientôt les vacances, j’aurai plus de temps… ».

Un ami c’est une personne qui sait vous dire : « ta braguette est ouverte », voire « je pense que tu déconnes », au risque de perdre votre amitié. Il tient plus à vous qu’à votre amitié. Son amitié est inconditionnelle, elle ne dépend pas de votre comportement. Même si un jour vous vous êtes mal conduit envers lui, vous restez son ami. Et même si la vie vous a éloignés, votre ami sera là si un jour vous avez besoin de lui. La distance et le temps ne comptent pas. Vous êtes toujours présent dans un coin de sa tête et de son cœur.

Avant de dire à une personne qu’elle est votre amie, je vous suggère de vérifier que vous êtes en mesure de tenir ces engagements. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez lui dire « je t’aime ».

De mon point de vue l’amitié est minérale : c’est solide et stable. L’amour est liquide : ça va et vient. L’amour peut être un lac, une rivière, une mer, un océan. L’amour peut vous submerger, vous réchauffer, vous emporter, vous faire flotter, couler. L’amour est parfois fluctuant. Il « fluctuât » et peut même « mergitur » comme on dit à Paris.

Donc, si vous dites à une personne que vous l’aimez, il est important qu’elle sache que cet état est généralement peu permanent et sujet à des changements qui peuvent être rapides et spectaculaires.

Contrairement à l’amitié, il me paraît bon de l’apprécier, de l’entretenir et il est parfois prudent de ne pas compter sur sa permanence. Si vous souhaitez cultiver l’amour, je vous suggère de commencer par développer, par consolider l’amour de vous-même, vaste programme.

À suivre…

Par |2024-11-10T17:51:40+00:00novembre 10th, 2024|Uncategorized|0 commentaire

La différence entre la douleur et la souffrance

Je suis un mécanicien du fonctionnement des personnes et des équipes. Mon métier est de les aider à développer une coopération saine et efficace. Comme tout bon mécanicien j’ai besoin d’outils précis, cohérent, applicable et adaptable à des situations spécifiques.

Mon premier outil de travail est constitué des mots que j’utilise pour présenter les concepts dont je me sers et pour échanger efficacement avec mes interlocuteurs.

Je tente donc d’utiliser les mots à bon escient. J’ai constaté que certains mots ne sont pas aussi synonymes qu’il peut y paraître. Je me propose de partager quelques réflexions à ce sujet. Prenons l’exemple de la souffrance et de la douleur.

De mon point de vue la douleur est horizontale, elle est physique. Son rôle est de nous alerter : une brûlure me dit : « attention, ce plat est très chaud ! ». Le mal de dents, d’estomac, de genou me dit qu’il y a un problème dans la zone physique concernée.

Pour moi, la souffrance est verticale, elle ne touche pas le corps mais l’esprit, voire l’âme. Lors des jeux olympiques l’athlète victime d’un claquage ressent immédiatement une vive douleur physique, puis, dans un deuxième temps, lorsque son esprit prend la relève, il peut éprouver une souffrance lorsqu’il se rend compte qu’il ne pourra pas participer à la finale, que tous ses efforts et ses sacrifices auront été vains, que son entraîneur, ses proches et toutes les personnes qui avaient mis des espoirs en lui vont être déçus.

C’est la différence entre éprouver une douleur et ressentir une souffrance. J’ai exposé cette différence dans mon ouvrage sur la coopération positive. Je me propose de la détailler à nouveau ultérieurement.

Ces sens différents sont-ils anecdotiques ? Pas toujours. Reprenons la différence entre la douleur et la souffrance avec un exemple : dans un ouvrage très connu de certains érudits et de certains religieux une phrase fait état d’une situation particulière qui peut être interprétée au moins de deux façons en fonction des mots choisis.

Première version : « tu accoucheras dans la douleur ». Cela peut signifier que, de par leur nature, les femmes sont là pour en baver. Certains peuvent même y voir une punition divine pour une faute originelle, voire une preuve d’une condition inférieure.

Deuxième version : si nous remplaçons douleur par souffrance et accoucher par enfanter, cela donne : « tu enfanteras dans la souffrance ». Dans ce contexte, enfanter peut vouloir dire faire naître et grandir la part noble voire divine qui est en toi. La souffrance signifie que cela ne va pas être de la tarte, que cela pourra être un chemin long et sinueux. Cette phrase devient alors universelle. Elle ne s’adresse plus uniquement aux femmes mais à tous les êtres humains.

À chacun de choisir l’option qui a sa préférence et les conséquences qu’elle implique.

Affaire probablement à suivre avec d’autres « synonymes » telles que erreur et faute, sanctionner et punir, orgueil et fierté, se souvenir et se rappeler, briller et rayonner, coopérer et collaborer, émotion et sentiment…

Et, si vous le souhaitez, je serais ravi de connaître certains « synonymes » que vous avez décortiqués.

Par |2024-11-10T17:45:22+00:00novembre 10th, 2024|Uncategorized|0 commentaire

Vendeurs, connaissez ce que vous vendez

Vendeurs, connaissez ce que vous vendez

Une anecdote

J’interviens pour accompagner deux jeunes vendeuses qui travaillent dans une bijouterie située dans la galerie marchande d’un hypermarché.

Le patron trouve l’activité assez morose, ce qui est l’avis de ses collègues commerçants de la galerie marchande. « Sûrement la crise. Ceci dit, mes vendeuses sont des filles sérieuses mais vous avez peut-être quelques trucs à leur enseigner, et si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal ».

Je fais connaissance avec les deux demoiselles : la première aurait voulu être prof de gym, la seconde est passionnée par la danse.

« Que pensez-vous de votre travail actuel ? » « Pas désagréable, la paye est correcte, le patron est sympa, le magasin est climatisé, c’est cool » « Et concernant la vente ? » « C’est assez tranquille, les clients sont plutôt faciles, de temps en temps un pénible qui ne sait pas ce qu’il veut, mais c’est rare. Et en plus on n’a pas grand-chose à ranger, ce n’est pas comme dans un magasin de chaussures où de vêtements. Mais bon, on s’ennuie souvent. Heureusement on a nos portables ».

Je passe une demi-journée d’observation dans le magasin : deux univers : la bijouterie, l’horlogerie, chaque vendeuse s’est un peu spécialisée dans un secteur. Des gammes assez étendues, de 20 € jusqu’à 1 000 €, voir plus pour certains bijoux. Des entrées de clients assez régulières. Dans la majorité des cas ils font le tour des vitrines. Question traditionnelle des vendeuses : « Bonjour, puis-je vous aider ? ». Réponse tout aussi traditionnelle dans la majorité des cas : « Non merci, je regarde ». Puis le client s’éloigne tranquillement. Parfois une concrétisation. Dans ce cas ce n’est pas la vendeuse qui vend mais le client qui achète.

Réaction d’une vendeuse : « ça, c’est un bon client : il vient, il sait ce qu’il veut, il achète, je lui fais un paquet-cadeau et il repart content. ! ».

Un client est embêté : on lui a offert une montre digitale, il ne sait pas comment régler l’heure et l’alarme. Deux secondes de panique dans l’œil de la vendeuse. Après 10 minutes d’essais, de recherche de la notice, de lecture assidue, les deux demoiselles ont fini par trouver la solution. Je vois la perplexité dans l’œil du client.

Question du patron : « Alors, vous en pensez quoi ? ».

Je ne donne mon avis que lorsque mon client me le demande. « Si vous souhaitez optimiser les résultats de votre magasin, je vois deux options : vous installez des distributeurs automatiques ou vous faites de vos collaboratrices des vendeuses ».

Le premier moment de surprise passé, mon client penche pour la deuxième option. « Et on fait comment ? » « Première étape : connaître ce qu’elles vendent ».

La vendeuse « spécialisée » dans l’horlogerie : avec son accord je lui donne trois défis à réaliser en une semaine :

– M’expliquer clairement et précisément ce qu’est un mouvement de montre à quartz, de quels éléments il est composé et comment chacun fonctionne.

– Être capable de faire tous les réglages sur chacune des montres en exposition en moins d’une minute,

– Me présenter les différents matériaux utilisés pour fabriquer les verres de montres, avec pour chacun les avantages et les inconvénients.

Concernant la « spécialiste » de la bijouterie : son défi est de :

– M’expliquer la différence entre une pierre précieuse et une semi-précieuse.

– Me faire une présentation des émeraudes : nature, provenances, différences, types de taille…

– M’expliquer la différence de prix entre deux pierres qui semblent de la même taille.

– Me présenter les principaux types de montage des pierres, comment les reconnaître, les avantages et les inconvénients de chacun.

Rendez-vous pris pour ans une semaine, chacune assiste à la présentation de sa collègue.

Résultat des courses : avis unanime et surpris des deux demoiselles :

« En fait c’est intéressant et je suis moins stressée si un client me pose une question ».

« Et je comprends mieux les différences de prix ».

« Vous pensez pouvoir les expliquer ? » « oui » « par exemple » « pour les montres à quartz, certaines sont mieux régulées que d’autres, consomment moins et ont des piles nettement plus durables, et certains verres de montres sont beaucoup plus fragiles que d’autres ».

« Donc le prix ce n’est pas qu’une question de look ou de mode ? » « oui ».

« Et pour les émeraudes ? » « c’est un monde, c’est énorme, c’est magique ! ». La demoiselle a les yeux qui brillent. « Les différentes tailles, c’est tellement fin et précis, et les couleurs, et la pureté ! Pour mieux les voir j’ai emprunté une loupe à ma grand-mère ».

Question des deux demoiselles : « on continue comment ? ».

Résultat des courses pour la boutique : au bout de six mois le chiffre d’affaires hors périodes de fêtes a progressé de 40 %, et le panier moyen a doublé. Ces résultats ont été obtenus sans aucune pression supplémentaire des vendeuses auprès des clients. Deux effets collatéraux : le patron s’est réellement intéressé à ce que vend sa boutique, il a fait participer ses deux collaboratrices au choix des articles à mettre à la vente et à la négociation avec les fournisseurs.

Résultat des courses pour les deux demoiselles après deux ans : la spécialiste (sans guillemets) de la bijouterie est devenue responsable de trois boutiques qui appartiennent maintenant à mon client. Elle s’attache à transmettre les mêmes connaissances aux vendeuses, qui pour la plupart deviennent passionnées. la spécialiste de l’horlogerie a été recrutée comme responsable de secteur, chargée de la relation avec les détaillants pour une marque réputée et bien connue de montres. Un jour elle était présente lorsque le commercial de cette marque négociait une prochaine commande avec son patron. Ce commercial était accompagné par le responsable national qui faisait une tournée de suivi. À l’issue de la réunion ce dernier a demandé ses coordonnées à la demoiselle. Elle a eu un appel téléphonique dès le lendemain.

J’ai renouvelé cette expérience avec des vendeurs et des commerciaux évoluant dans des environnements très différents pour des profils de clients variés (B to B, B to C). Je garantis les résultats. Le plus agréable est sûrement le plaisir que prennent ou que retrouvent les vendeurs à leur produit et à leur métier.

Jean Dominique ZANUS www.jdz.fr

Par |2024-01-26T14:45:34+00:00juin 27th, 2023|Uncategorized|0 commentaire
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